C’est l’occasion d’éclairer chaque collaborateur sur les fondamentaux du mieux travailler ensemble dans le cadre d’un objectif commun et de pouvoir s’inspirer du modèle sportif comme modèle inspirant pour son environnement professionnel.

Comment 650 km non-stop en équipe de 4, peut-être un modèle inspirant pour l’entreprise ?

C’est un exemple d’une expérience extrême en raid aventure au cours de la Patagonia Expédition Race, donné comme un des raids compétitifs les plus exigeants au monde.
Se lancer en équipe sur une telle épreuve, ne peut être le fruit du hasard et de la seule passion qui unissent les individualités, car le succès repose étroitement à la préparation et le respect des fondamentaux de la cohésion que les pratiquants des sports collectifs connaissent bien.

Le premier fondement est de s’interroger sur ce qui nous rassemble, nos valeurs et nos objectifs communs.

Les valeurs communes :

Elles constituent le socle de l’équipe, c’est notre boussole interne. Dans le contexte sportif « des épreuves de longue durée » les valeurs comme l’engagement, la confiance, le dépassement, le partage, l’entraide, le solidarité, l’empathie sont naturelles, ce qui favorise implicitement l’adhésion groupe. Lorsque celles-ci ne sont pas naturellement partagées, nous devons créer un consensus naturel attaché au projet collectif, pour mieux vivre ensemble notre aventure.

L’objectif commun :

Les premiers raids réalisés en équipes faisaient l’objet d’une grande compétition interne. Les premiers raids étaient composés d’athlètes issus du sport individuel comme le triathlon ou l’athlétisme où chacun avait pour habitude de se retrouver sur une piste ou une compétition individuelle. Nous avons compris rapidement et souvent à nos dépends, qu’il fallait un objectif commun et mesurer notre ego.
La définition de cet objectif commun a un impact direct sur l’organisation interne et la stratégie de course notamment dans le choix de ses équipiers, et sur l’anticipation des rôles de chacun en orientation, VTT, Trek, Kayak. Cet objectif doit être conscientisé et partager par tous les participants, Equipiers et Staff.

Deuxième fondement : Développer la flexibilité à l’intérieur du groupe

Bien se connaitre c’est quoi ?

Pour un sportif bien se connaître c’est pratiquer l’écologie de la performance dans le dépassement de soi, autrement dit c’est atteindre ses objectifs et réaliser des performances dans le respect total de soi, de son équilibre personnel et professionnel.
Nous utilisons des supports à l’entraînement qui nous permettent d’affiner cette connaissance de soi comme les méthode de relaxation autogènes, les routines de performance et les ancrages, exploités aussi en coaching d’entreprise.
Dans la pratique du raid extrême en équipe, c’est connaître son potentiel physique et mental afin de mieux le communiquer à l’équipe pour définir la meilleure des stratégie gagnantes.

Mieux connaitre ses équipiers c’est quoi ?

C’est avoir la conscience de qui ils sont, connaître leur style de communication et quel impact cela peut-il avoir sur le fonctionnement du groupe surtout en mode de grande fatigue.
A ce sujet nous pouvons aisément transposer le contexte avec les équipes de projets et les RH qui mobilisent des équipes. Cette modalité peut être activé, en entreprise en utilisant la compréhension des types de personnalités, par les modèles psychométriques comme les profils Nuances.
La flexibilité du groupe c’est de pouvoir mettre en place des stratégies gagnantes en fonction des potentiels connus de tous et de chacun. Par exemple en Patagonie, nous avions définis nos habitudes gestuelles, afin qu’elles ne soient pas mal interprétées en condition extrême.

Troisième fondement : Un management responsable

La répartition des rôles : CHAQUE RÔLE EST ESSENTIEL MÊME LE JOKER MOU

Dans la pratique chacun à son rôle défini par anticipation. Plus l’enjeu est élevé, plus les rôles sont définis, cela fait partie intégrante de la stratégie d’équipe. Les rôles : Orienteur, Orienteur en second, tracteur en vtt ou à pieds, suiveur ainsi que l’assistant ou « joker mou » (l’équipier destiné à la logistique et à l’intendance, le « géo trouve tout de la bande »).
Leadership et management responsable
Le capitaine impulse les grandes décisions. Ce rôle est autant plus important qu’il est le garant des objectifs définis à l’avance, en concertation pour ne pas initier le doute en situation complexe.
Le fondement de ses fonctions dans un contexte instable, s’appuie surtout sur des comportements, des manifestations humaines, il doit arriver à concilier fermeté et souplesse lors de prise de décisions concernant par exemple la stratégie de déplacement en orientation, pratique l’écoute, l’empathie, la prise de décision et être capable de trancher dans le vif dans les contextes de grandes fatigues et de possibilités de danger pour l’équipe.

L’alignement des fondamentaux pour mieux se dépasser ensemble

Le respect conscient ou naturel des fondamentaux permet de se dépasser au service de l’équipe et de son équipier dans le besoin, tout en respectant son écologie dans l’objectif à atteindre.

En conclusion,

l’action laisse la place aux problématiques liées aux ressources humaines.
Créer un contexte de cohésion dans le groupe, c’est de mettre en place les fondements : Valeurs partagées, objectif commun, flexibilité et management responsable afin d’atteindre ses objectifs personnels et professionnels.
Ancrer cette démarche dans le groupe permet notamment de faire face à tout changement et de s’orienter solution pour plus d’efficacité.